Le PSG peut-il tout perdre ?

Une mauvaise gestion du calendrier

La saison 2010-2011 était celle de tous les espoirs pour le club de la capitale. Auteur d’un recrutement ciblé et semble-t-il judicieux, le Paris SG fondait en effet de grandes ambitions, que ce soit dans les Coupes dans lesquelles il était engagé (Coupe de la Ligue, Coupe de France, Europa League), ou en Ligue 1. Malheureusement, même s’il reste potentiellement trente points à prendre dans le championnat de France, et une demi-finale de Coupe de France à disputer pour le PSG, nul doute qu’Antoine Kombouaré et se joueurs ont perdu beaucoup de leurs illusions ces dernières semaines. La faute notamment, à des choix souvent discutables de la part de l’entraîneur parisien, qui n’a pas voulu jouer la Coupe d’Europe à fond par exemple. L’Europa League ne paraissant pas assez reluisante pour des Franciliens atteints de snobisme chronique.

Une erreur, puisque que même en championnat, où les partenaires du vieillissant Claude Makélélé étaient deuxièmes jusqu’au soir de la 22° journée, les Parisiens n’ont pas su équilibrer leurs efforts. Résultat, faute de régularité, le PSG se retrouve à l’orée de a 29° journée, avec cinq points de retard sur le podium, synonyme de qualification à la LDC, et à dix points du leader, Lille. Un constat d’échec, qui peut s’expliquer de différentes manières. D’abord, nous l’avons déjà évoqué, Antoine Kombouaré a fait des choix discutables par rapport aux objectifs du club préalablement établis. A Londres, Milan ou Madrid, on ne pourrait pas imaginer qu’Arsenal, l’Inter ou le Real ne participent pas à la C1. Mais comme on le sait, une qualification pour la Coupe d’Europe se mérite, et à en croire les décisions du coach parisien, la petite sœur de la Ligue des Champions n’était pas de taille à intéresser Paris.


Club qui on le rappelle, avait remporté en 1996 la Coupe des Coupes, compétition qui désormais n’existe même plus. Malgré tout, on sait aussi que pour prétendre à jouer la Coupe la plus convoitée, il faut consentir des efforts, et procéder étape par étape. Seulement voilà, le PSG a voulu aller au plus vite, et cela ne marche pas. Ensuite, concernant les performances des joueurs, on peut légitimement se demander si Paris peut vraiment jouer le titre. En effet, les coéquipiers du pré-retraité Grégory Coupet ne se sont pas souvent montrés à la hauteur, si ce n’est dans des matchs contre des adversaires directs, face à l’OL par exemple, ou contre l’OM à l’aller. Des éclairs bien trop rares, à l’image du Brésilien Nene, étincelant dans la première partie de saison, puis livide dans cette deuxième moitié de championnat.

Un facteur dont on ne parle pas assez, mais qui pourrait être également lié en grande partie, à la chute du club francilien depuis le début d’année. Car l’ancien monégasque a en fait, longtemps masqué les manques du PSG, dans la construction, mais surtout dans l’envie. Devant, Hoarau et Erding ne sont que les ombres d’eux-mêmes, au milieu, l’absence du créateur Sessegnon fait mal, et derrière, Kombouaré n’arrive pas à trouver un portier à la hauteur. Trop de problèmes donc, en plus d’une profondeur de banc trop faible, pour pouvoir prétendre jusqu’au bout à décrocher un titre de Champion. Car le profil de ce dernier, aujourd’hui c’est Lille qui l’a. Tous les entraineurs de L1, Claude Puel le dernier en date s’accordent à le dire, le modèle nordiste est juste, et il ne serait pas surprenant de voir les hommes de Rudi Garcia résister jusqu’au terme de la saison, et ainsi remporter le troisième titre de l’histoire du club.

Un destin dont rêve bien évidemment Robin Leproux, le patron du PSG, mais qui pourrait bien se transformer en cauchemar, si le PSG venait à perdre la Coupe de France, et à ne pas se qualifier pour une nouvelle compétition européenne.

Damien Chédeville


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