La presse en fait trop !
Assez d’entendre parler d’Evra et Ribéry
Le retour en Equipe de France des deux mondialistes en Afrique du Sud, Patrice Evra et Franck Ribéry, a fait beaucoup parler la presse ces dix derniers jours. Beaucoup trop même ! Alors certes, l’événement devait être mis en lumière, tellement ces deux éléments s’étaient montrés indignes de ce même maillot bleu, et de la France avant tout, en juillet dernier. Certes, la fin de leurs suspensions respectives, ouvrait la porte à un possible retour dans la sélection, celle de Laurent Blanc, le nouveau patron des Tricolores. Mais pourquoi faire tant de bruit, pour une actualité qui n’en vaut pas la peine ? Les journaux, télés et autres radios auraient mieux fait de mettre en avant, la deuxième convocation de Laurent Koscielny, auteur d’une ascension incroyable depuis deux ans, où il résidait encore en Ligue 2 avec Tours.
Non, les journalistes français ont préféré en faire des tonnes sur le retour annoncé des deux ex bannis de l’Equipe de France, vitrine de la Nation et du sport tricolore. Ribéry et Evra seront-ils titulaires ? Où est-ce que le Munichois sera aligné par Laurent Blanc ? Francky doit-il jouer à gauche, comme en club, ou se plier à la volonté du sélectionneur ? Autant de questions qui ont fusé dans les colonnes des journaux, sur les ondes radiophoniques, ou à l’écran de supporters agacés par des débats qui n’ont pas lieu d’être. Car oui Evra et Ribéry ont payé leur dette en purgeant leurs suspensions, et en n’étant pas rappelés faute de niveau suffisant. Et oui, Laurent Blanc fait ses choix en âme et conscience, avec un staff d’expérience à ses côtés.
Et n’en déplaise à la presse, si Ribéry et Evra méritent, par leurs performances en clubs, de retrouver les Bleus, alors laissons-les travailler en toute sérénité, tant qu’ils honorent la tunique bleue. Cela étant dit, FastFoot ne s’est pas gêné pour mettre en avant le match peu convaincant qu’ont réalisé les deux compères face au Luxembourg. Se contentant ainsi d’analyser une performance, et non de savoir ou non si elle était l’œuvre d’ex indésirables. Ce papier n’est donc en aucun cas, une plaidoirie en faveur de ces deux hommes, mais il est la traduction d’un ras-le-bol général observé auprès d’une large majorité de supporters de football, et de sport en général. Qui plus est, dans un contexte où la presse est gangrénée par une pratique peu réjouissante… le suivisme. Les autres en parlent alors nous devons en parler. Et bien non messieurs, l’actualité ce n’est pas ça.
Il serait donc de bon ton pour les titulaires de cartes, de parler un peu plus à l’avenir, de jeu et de terrain, que ce soit en tribunes (journaux), en conférence de presse, où lors des comptes-rendus de matchs. Car le foot, c’est avant tout vingt deux joueurs sur un terrain, deux systèmes de jeu différents, et deux philosophies de jeu différentes. Une donnée que la presse française semble avoir oublié, depuis le scandale de Knysna, et surtout, depuis le règne Domenech, qui avait donné lieu à de piètres passes d’armes entre l’ex sélectionneur de la France et les médias. Ce temps-là étant révolu, la presse devrait refermer la page des dérapages incontrôlés (ndlr : le titre de l’Equipe, un certain 19 juin 2010). Et passer enfin, dans une nouvelle ère, dans laquelle l’Equipe de France s’est déjà installée… grâce à MONSIEUR Blanc.
Damien Chédeville
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Crédit Photo : football365.fr